Assedic, Poste, maternités... Services de proximité, peau de chagrin19/04/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/04/une1760.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Assedic, Poste, maternités... Services de proximité, peau de chagrin

Le gouvernement vient de rendre public un projet visant à réduire le nombre des antennes Assedic. En Picardie par exemple, celui-ci diminuerait de 40 %, voyant disparaître des agences dans des chefs-lieux de canton comme Poix-de-Picardie, Ham ou même Albert, une ville de 8000 habitants. Dans certains cas, une simple " borne interactive " dispenserait des renseignements là où un minimum de contact humain serait le bienvenu pour les travailleurs affectés par la perte de leur emploi. Mais pour toutes les situations délicates où des documents et des explications sont nécessaires - pour éviter une radiation, par exemple -, les chômeurs seront obligés de se déplacer à Amiens, Péronne ou Saint-Quentin, soit jusqu'à 70 kilomètres de trajet aller-retour.

Au temps de déplacement s'ajouteront des frais de transport importants pour des travailleurs dont les revenus sont déjà amputés. Et évidemment, c'est à une file d'attente encore plus longue qu'ils devront s'attendre.

Cette fermeture programmée des antennes Assedic ne fait que s'ajouter à celle d'autres services publics comme les petites maternités, les bureaux de poste en milieu rural, les bureaux d'accueil des clients EDF dans les petites communes. Elle est particulièrement choquante dans des départements comme la Somme où les fermetures d'usines se sont multipliées depuis un an, multipliant les inscriptions aux Assedic.

Un gouvernement moins soucieux de l'argent pour subventionner les patrons emploierait plutôt l'argent des contribuables à créer des emplois pour développer le service public.

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