Privatisation des Autoroutes du Sud de la France et un péage de plus !29/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1757.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Privatisation des Autoroutes du Sud de la France et un péage de plus !

Il est difficile d'échapper à la campagne de publicité invitant à devenir actionnaire des Autoroutes du Sud de la France qui remplit les ondes et les pages des journaux.

" Faisons la route ensemble ", nous dit-on. Oui, mais, au bout, qu'y a-t-il ? L'accident boursier, comme pour Eurotunnel ou France Télécom ?

La société ASF est une de ces sociétés dites " d'économie mixte " dans lesquelles on trouve des capitaux publics de diverses origines : Caisse des dépôts et consignations, collectivités territoriales, chambres de commerce, caisses d'épargne... L'immense majorité des autoroutes du pays sont sous ce régime. Une exception de taille : Cofiroute, société privée entre les mains de Vinci et Bouygues, qui possède 12 % du réseau. ASF, la plus importante société autoroutière (40 % du trafic) va donc introduire 49 % de son capital en Bourse.

Les tarifs des péages ne sont pas libres, ils sont " encadrés " par l'Etat. Mais ils sont chers. Et Gayssot vient encore tout récemment d'autoriser leur augmentation.

Les autoroutes sont donc une affaire qui rapporte. Aux entreprises du BTP, aux organismes financiers qui ont avancé l'argent et qui touchent des intérêts considérables, et à l'Etat qui prélève sa part de TVA sur tous les péages.Et cela n'est pas près de s'arrêter : les concessions accordées par l'Etat courent, selon la date de construction des autoroutes, jusqu'à 2013 au plus tôt... si elles ne sont pas prolongées ultérieurement.

Les automobilistes, qui payent les péages, la TIPP sur les carburants, les diverses TVA sur tout ce qui touche à l'automobile, vont devoir prévoir un petit quelque chose en plus pour les futurs actionnaires d'ASF. Il est difficile de se faire davantage rouler que sur autoroute !

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