CAMFIL (Oise) : - Pas touche aux congés29/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1757.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CAMFIL (Oise) : - Pas touche aux congés

La direction de l'entreprise Camfil dans l'Oise (fabrication de filtres en tout genre, employant 160 personnes) a tenté cette année de profiter de la loi Aubry sur les 35 heures pour remettre en cause les congés du personnel. Au moment du solde des congés 2001, nous nous sommes aperçus que la direction nous décomptait des jours de congés sur des vendredis ou des samedis, alors que nous ne travaillons pas ces jours-là. Elle avait en effet décidé de modifier le mode de calcul des congés payés, allant jusqu'à décompter quatre jours non travaillés pour certains.

Cela a provoqué la colère du personnel, d'autant plus que le patron, interpellé sur cette question lors du comité d'entreprise du 12 mars, refusait de revoir sa position. Le lendemain, nous nous sommes concertés, et, sitôt dit, sitôt fait, un débrayage avait lieu le jeudi 14 mars. Il rassemblait plus de 80 % du personnel de production, du jamais-vu dans cette entreprise, et cela malgré les tentatives de pression de la direction qui avait tenu à préciser que l'heure de débrayage ne serait pas payée.

Ce jour-là le directeur, qui s'était invité à l'assemblée générale, s'est fait remettre à sa place. Nous lui avons demandé pourquoi, pendant qu'il y était, il n'avait pas songé aussi à nous décompter les dimanches. Devant cette réaction inhabituelle du personnel, le patron a dû changer de ton et revenir sur sa décision.

Nous récupérons donc tous nos congés. C'est bien le moins.

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