Quand le PS votait la fin du monopole public d'EDF22/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1756.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Quand le PS votait la fin du monopole public d'EDF

Le 2 mars 1999, l'Assemblée nationale, avait voté la loi de libéralisation du marché de l'électricité en France mettant fin à un demi-siècle de monopole d'EDF sur la fourniture de l'électricité. Le gouvernement Jospin avait présenté cette loi, sur " l'ouverture à la concurrence " qui conduit aujourd'hui à " l'ouverture du capital ", reniant ainsi son programme électoral de 1997 qui promettait de " refuser la privatisation des services publics et leur transformation en objet de profit ". Comme le PS avait le soutien d'une partie de la droite, il lui suffisait, pour que cette loi passe, de l'abstention du PCF. Il l'a obtenue. Elle fut donc votée par 258 députés, essentiellement du PS et de l'UDF, 239 contre et 50 abstentions. Si les 33 députés PCF avaient voté contre, le projet ne passait pas. C'est d'ailleurs ce qu'attendaient les huit mille travailleurs d'EDF qui avaient manifesté dans la rue quelques jours auparavant.

Mais sur les 33 députés PCF, seuls 5 votèrent contre. Les 28 autres, dont Robert Hue, Bocquet et Lajoinie, refusèrent de s'opposer à cette loi réactionnaire et se sont abstenus. Mamère et les députés Verts se sont abstenus eux aussi, Guy Hascoët, devenu depuis secrétaire d'État, votant pour.

Ces gens, qui se prétendent aujourd'hui opposés à la privatisation d'EDF, sont donc de fieffés hypocrites.

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