Le premier pilleur du Congo-Brazzaville22/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1756.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Le premier pilleur du Congo-Brazzaville

Le Congo est un pays riche en matières premières qui suscite les convoitises de l'impérialisme et des multinationales françaises.

Ces multinationales ont mis le pays en coupe réglée, ont investi les secteurs forestier, industriel, commercial et surtout pétrolier. Bouygues et le Crédit Lyonnais sont présents, tandis que TotalFinaElf extrait les deux tiers de la production pétrolière du pays.

L'échange entre les deux pays est très inégal. La France exporte des biens d'équipements (machines, appareils électriques et mécaniques), des produits agro-alimentaires et chimiques pour une moyenne annuelle de 150 millions d'euros depuis 1994. En retour, elle pille le pays de ses matières premières comme le pétrole : les sommes extorquées au peuple congolais se montent à plusieurs milliards d'euros.

Elf-Aquitaine (avant sa fusion avec Total) avait fait signer à l'Etat congolais des contrats d'exploitation de pétrole léonins, sous-évaluant systématiquement le prix du baril de pétrole, tandis que la multinationale française remplissait les cuves de ses pétroliers géants sans les déclarer, achetant au passage les dirigeants de l'Etat congolais et notamment Sassou Nguesso qui fermait les yeux devant ce vol pur et simple. Les transporteurs pétroliers, dont les dirigeants d'Elf, revendaient la cargaison sur le marché international et utilisaient les milliards ainsi dégagés à des fins d'enrichissement personnel mais aussi pour corrompre les hommes politiques français et les chefs d'Etats africains. Les récents scandales liés aux affaires Elf en témoignent.

Le pillage des richesses du sous-sol congolais continue, avec la complicité de la clique au pouvoir, laissant la population congolaise survivre dans le dénuement le plus complet.

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