Démantèlement accéléré du service public de La Poste22/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1756.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Démantèlement accéléré du service public de La Poste

Le 13 mars, à Strasbourg, le Parlement européen a entériné la volonté du Conseil européen de faire de nouveaux pas vers la liquidation du service public de La Poste.

Depuis 1997 déjà, une directive autorise le privé à acheminer les plis de plus de 350 grammes dans toute l'Union européenne. Récemment, la Commission avait tenté d'abaisser cette limite à 50 grammes. Le Parlement européen n'ayant alors été prêt à concéder "que" 150 grammes, le Conseil est revenu à la charge. Et, cette fois, les députés européens ne se sont pas fait prier pour accepter le calendrier suivant: passage à 100 grammes en 2003, à 50 grammes en 2006, pour aller vers l'ouverture totale à la concurrence en 2009 (sous couvert d'une hypothétique étude réalisée par... la Commission !).

Sur les 500 et quelques députés présents, il ne s'en est pas trouvé une centaine pour refuser ce démantèlement programmé du service public de La Poste qui constitue un nouvel et énorme cadeau fait, à L'échelle de l'Europe, aux intérêts privés. Logiques en cela avec la politique de démantèlement des services publics qu'ils mènent au gouvernement dans plusieurs Etats de l'Union européenne, les députés socialistes de Strasbourg ont, comme la droite sauf quatre d'entre eux, voté cette directive.

Intervenant en séance, notre camarade Armonie Bordes, députée européenne de Lutte Ouvrière, a dénoncé le "Conseil qui se comporte en serviteur des groupes privés qui se partageront les secteurs profitables de l'activité postale, laissant au secteur public des lambeaux incapables de répondre correctement aux besoins sociaux (..) Pas de profit privé sur le dos des usagers, a-telle déclaré, annulation de toutes les ouvertures du service postal aux prestataires privés !"

Dans leur "explication de vote", les députées européennes de Lutte Ouvrière ont indiqué n'avoir voté qu'un amendement (celui de la GUE, qui regroupe notamment divers partis communistes d'Europe), "parce qu'il rejette l'ensemble de la proposition", car "nous rejetons l'ensemble de la politique menée par les gouvernements et les institutions européennes, une politique de démantèlement des services publics, une politique rétrograde, préjudiciable aux usagers de La Poste comme aux travailleurs de ce secteur".

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