La Poste Paris 14e : La grève des facteurs pour des embauches08/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1754.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste Paris 14e : La grève des facteurs pour des embauches

Jeudi 28 février, plus de 90 facteurs, la moitié de l'effectif, du centre de distribution de La Poste du 14e arrondissement de Paris se sont mis en grève devant le refus de la direction de prendre en compte leurs demandes.

La direction voulait mettre à la rue quatre collègues en CDD qui connaissent le travail... et qui ne demandent qu'à rester. D'autres doivent être renvoyés cette semaine, et d'autres encore en avril.

Pourtant, tous les jours, des tournées de distribution du courrier ne sont pas faites par manque de facteurs (avec une " pointe " de 14 tournées sans facteur sur 140 le matin du vendredi 22 février !).

Les arrivées, prévues en mars, de nouveaux facteurs (15) ne compensent pas tous les manques de personnel, d'autant plus que le courrier à distribuer augmente. Ainsi le courrier des immeubles de l'Opac de Paris ne sera plus distribué par les gardiennes mais par les facteurs, ce qui va représenter, étalé sur quelques mois, 7 500 boîtes à lettres de plus... avec seulement quatre emplois supplémentaires.

Entre les tournées déjà trop chargées, ces nouvelles boîtes à distribuer, les tournées déjà " à découvert " (sans facteur), ce sont plusieurs dizaines d'emplois qu'il faudrait créer pour retrouver une situation normale.

Dans la matinée, les facteurs en grève sont allés s'adresser, pour expliquer leur débrayage, aux postiers du Centre de tri, à l'étage au-dessus dans le même bâtiment, et au guichet du bureau de poste où les guichetiers ont fait grève toute la matinée en solidarité.

Le lendemain, vendredi 1er mars, les facteurs ne se sentaient pas assez nombreux pour continuer la grève. Une cinquantaine, notamment du fait de la coupure du week-end, en étaient partisans sans aucune garantie.

La direction maintient pour l'instant son refus d'embaucher les collègues en CDD... et se contente de transmettre leur demande d'embauche en CDI sans aucune garantie.

C'est un peu partout, à Paris 14 maintenant, à Paris 10, Paris 15 Bonvin, Paris RP, les semaines précédentes, que de tels débrayages ont eu lieu. Partout les revendications sont les mêmes : refus de voir les collègues en CDD mis à la rue alors que le courrier non distribué s'entasse.

L'embauche fixe et définitive de ces collègues, avec un même statut pour tous, est une nécessité. Il faut que ces débrayages qui se multiplient se transforment en une vraie lutte d'ensemble pour imposer ces embauches à la direction !

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