Les dettes de Frace-Télécom01/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1753.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les dettes de Frace-Télécom

France Télécom, société anonyme où l'État est encore majoritaire, doit bientôt publier ses comptes. Pour le moment c'est plutôt catastrophique. L'action qui avait plus que sextuplé en deux ans et demi est retombée à son cours initial. L'endettement a plus que triplé durant ce laps de temps, atteignant 65 milliards d'euros. Il est vrai que les autres grands opérateurs européens sont endettés, de façon parfois aussi colossale.

Pour devenir un " grand " de la téléphonie à l'échelle européenne, France Télécom a acheté diverses sociétés à l'étranger, souvent surévaluées, afin de prendre pied sur certains marchés. Ainsi NTL, acheté 8 milliards d'euros, ne vaudrait que 1 milliard. Mobilcom, payé 4 milliards d'euros, ne vaudrait plus rien, à cause de dettes d'un montant équivalent. Enfin Orange, le fleuron britannique de France Télécom, au point de devenir la couleur symbole du groupe, acheté 40 milliards, ne serait plus coté qu'à 30 milliards.

Si le marché du téléphone mobile continue à se développer, France Télécom va peut-être s'en sortir. Mais s'il arrive au secteur du téléphone la même mésaventure qu'aux " start-up ", ces entreprises champignons de l'informatique, d'Internet, etc., qui ont été souvent balayées par la crise, que se passera-t-il alors ?

Pas besoin d'être bien malin pour le deviner : l'État fera comme il a fait pour le Crédit Lyonnais (et d'autres !), il renflouera le déficit. C'est-à-dire que les contribuables payeraient dans ce cas les risques inconsidérés (et totalement inutiles si on considère l'intérêt du public) pris par les capitalistes. Et dans un tel cas, possesseurs de portables ou pas, tout le monde se verrait taxé !

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