L'académie de Créteil hors la loi15/02/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/02/une1751.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

L'académie de Créteil hors la loi

Un décret publié en mars 1995 accorde aux personnels travaillant en ZEP (zone d'éducation prioritaire), c'est-à-dire dans des zones dites très difficiles, une bonification d'ancienneté à raison d'un mois par an pour les trois premières années et de deux mois pour les suivantes.

Dans la Fonction publique, l'ancienneté a de l'importance pour le changement d'échelon, qui se fait après un certain nombre d'années et qui, concrètement, apporte une augmentation de salaire pouvant aller jusqu'à plusieurs centaines de francs. Ce qui est loin d'être négligeable, surtout pour le personnel de service dont le salaire avoisine le SMIC. Elle est aussi prise en compte pour l'inscription aux concours internes et leur validation. Ainsi, on a vu des professeurs ayant réussi un concours se faire refuser leur titularisation sous prétexte qu'il leur manquait quelques jours d'ancienneté, sur les trois années demandées ! Enfin, elle intervient pour le réemploi des personnels non titulaires, où la priorité d'embauche est accordée aux plus anciens.

Dans l'académie de Créteil, cependant, ce décret n'est toujours pas appliqué. Quand on en demande la raison aux services du rectorat, ceux- ci répondent qu'ils ne disposent pas du logiciel permettant de prendre en compte la bonification d'ancienneté pour les ZEP. En sept ans, ils n'auraient donc pas eu le temps de faire fabriquer un logiciel adapté ? Ou alors, si vraiment c'est au-delà de leurs compétences, de porter manuellement les modifications ?

L'urgence scolaire, c'est peut-être aussi d'alphabétiser les responsables du rectorat.

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