Hôpitaux - après la manif du 31 janvier contre le protocole Guigou - La Charité-sur-Loire (Nièvre) : En cas d'absence, il faudrait rendre des heures à l'hôpital !08/02/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/02/une1750.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpitaux - après la manif du 31 janvier contre le protocole Guigou - La Charité-sur-Loire (Nièvre) : En cas d'absence, il faudrait rendre des heures à l'hôpital !

Au Centre hospitalier spécialisé de la Charité-sur-Loire (CHS), la mise en place des 35 heures ne satisfait personne.

Alors que nous sommes 700, le manque d'effectifs se fait de plus en plus sentir car les départs en retraite ne sont pas remplacés. C'est à tel point que deux unités de soins ont été fusionnées et qu'un autre service de soins de vingt lits accueillant des personnes âgées a dû être fermé cet été par manque d'infirmières. Six mois plus tard, sa réouverture n'est toujours pas à l'ordre du jour.

Il faudrait 70 embauches au CHS et le plan Kouchner n'en prévoit que 27... sur trois ans, soit 9 par an ! Rien que pour 2002, 18 départs en retraite sont prévus ainsi qu'une dizaine de demandes de mutation. Alors, on est loin du compte ! A l'heure actuelle, seulement deux nouvelles infirmières ont été embauchées. On est très loin du compte. Dans les services techniques, comme au garage par exemple, la pénurie de chauffeurs est telle que certains ont plus de vingt jours de récupération de congés 2001 à prendre avant fin mars !

Pour la mise en place des 35 heures, la direction avait décidé qu'il n'y aurait pas de négociations. Alors le 14 janvier, à l'appel de la CGT et de FO, nous étions plus d'une centaine à manifester au Conseil d'administration.

Le député-maire socialiste, Gaétan Gorce, s'est fait attendre... et n'a fait que proposer un rendez-vous aux syndicats... dans sa mairie. Le Conseil d'administration suivant a été annulé, le député-maire et les autres représentants politiques étaient absents, mais nous, nous étions là de nouveau. La direction a fait deux propositions pour des horaires annualisés. Une première à 39 heures par semaine plus une heure supplémentaire, ce qui fait 20 jours de RTT ; une seconde à 38 heures par semaine avec deux soirées supplémentaires (18 jours de RTT). Il est aussi prévu qu'en cas d'absence pour maladie ou pour formation, il faudrait "rendre" une heure par jour d'absence à l'hôpital (avec huit jours d'absence, on devrait un jour !). C'est scandaleux. Il n'y a que pour les accidents du travail qu'on ne devrait rien.

Pour l'instant, on discute entre nous mais, vu le mépris de la direction, il est sûr qu'il faudra se faire entendre de nouveau.

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