Les grévistes du Centre Hospitalier Esquirol de Limoges, des soignants postés, en sont à leur troisième semaine de grève contre le protocole Guigou d'application des 35 h et contre la grille de travail de la direction.

Mercredi 30 janvier, ce sont 70 manifestants qui sont allés distribuer des tracts en ville et qui se sont installés dans le hall de la mairie où un adjoint a reçu une délégation.

L'arrivée de lettres menaçant 12 grévistes de sanctions, entre autres, pour menaces envers un cadre lors du Conseil d'administration n'avait pas entamé la détermination des grévistes.

Jeudi 31 janvier, nous nous sommes retrouvés à 300 dans les rues de Limoges avec nos collègues du CHU et de quelques maisons de retraite. Nous étions un peu plus d'une centaine d'Esquirol, en tête de la manifestation, avec slogans, pétards, panneaux, une manifestation dynamique qui est allée devant l'Agence régionale d'hospitalisation où, pendant qu'une délégation était reçue, la fumée de pneus que faisaient brûler les manifestants envahissait les bureaux.

Le lendemain, l'assemblée générale décidait de reconduire la grève jusqu'au jeudi 7 février. Le nombre de grévistes, bien qu'en diminution par rapport à la première semaine de grève, était resté stable tout au long de cette deuxième semaine.

Depuis le 4 février, les nouvelles grilles concoctées par la direction et la CFDT sont en place. Et c'est une pagaille sans nom. Car dans leur hâte d'imposer cette grille, rien n'a été préparé, réfléchi. Personne ne sait trop quel horaire il fait.

Devant la continuation de la grève et aussi les problèmes posés par leur grille, la direction, le comité de suivi de la mise en place des 35 h et la CFDT ont dû accepter de recevoir une délégation de grévistes. Mais rien n'est réglé et, mardi soir 6 février, un groupe de grévistes est encore allé déployer une banderole et faire entendre ses slogans au début du conseil municipal.