Renault Flins : Pontier, un métier dangereux04/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1745.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Flins : Pontier, un métier dangereux

La direction a réorganisé l'atelier de façon à pouvoir stocker l'ensemble des outils près des lignes sur lesquelles ils sont montés. Eh oui, si l'on veut effectuer plusieurs montages par jour, il ne faut pas perdre de temps dans les transports des outils par les tractoristes. Entre chaque outil, il y a à peine la place d'un homme et le moindre balancement au moment de la levée de l'outil peut engendrer la catastrophe.

La direction a également instauré les commandes radio des ponts au sol. Le pontier est désormais en bas, avec une commande sur le ventre. Il peut accrocher les outils lui-même, ce qui permet de supprimer des postes d'élingueurs.

Vu la taille des outils et celle des allées, le pontier ne voit rien, ni les opérateurs ni les caristes qui se trouvent dans le périmètre !

La direction multiplie le nombre d'autorisations de conduite des ponts roulants. Ce sont des dizaines de travailleurs plus ou moins bien formés qui peuvent être désignés pour conduire le pont. Il arrive même souvent qu'on demande à un ouvrier dont la machine est en panne, et qui par conséquent est plus préoccupé par sa production que par la conduite du pont, de s'y coller et ses camarades doivent l'aider à l'élinguer.

C'est dans ces conditions que le dernier accident a eu lieu.

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