Gennevilliers(92) : Le lycée technique va enfin être reconstruit. Mais quel gâchis !04/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1745.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Gennevilliers(92) : Le lycée technique va enfin être reconstruit. Mais quel gâchis !

La reconstruction du lycée technique Galilée de Gennevilliers, en discussion depuis de nombreuses années, vient une nouvelle fois d'être mise à l'ordre du jour de la dernière commission permanente du Conseil régional. Et, cette fois, le Conseil régional vient de débloquer 90 millions de francs supplémentaires et de décharger la SEM 92, société d'économie mixte liée au Conseil général des Hauts-de-Seine, de la tâche de lancer l'appel d'offres.

Que s'est-il passé tout au long de ces dernières années ?

Construit provisoirement en 1968 pour une durée de 10 ans, ce lycée, 33 ans après, est toujours en place. C'est une fois de plus un problème de chauffage défaillant qui a entraîné en novembre des manifestations de lycéens soutenues par les profs et la municipalité et reposé le problème de sa reconstruction...

En 1989, le Conseil régional avait certes admis la nécessité de cette reconstruction, mais il a fallu attendre 1997 pour que les crédits soient inscrits.

Les travaux devaient commencer en 1999 pour être terminé fin 2002. Mais avant les manifestations lycéennes, la première pierre n'était toujours pas posée.

En janvier 2001, alors que le Conseil régional avait prévu de débloquer 155 millions de crédit, aucune entreprise n'avait répondu à l'appel d'offres, ou plus exactement Bouygues seul avait répondu, pour dire que cela ne lui laissait pas assez de bénéfices.

Les lycéens sont descendus dans la rue pour protester contre les conditions de vie dans un lycée en ruine, que certains d'entre eux ont surnommé "gla-gla-lilée". Ce sont ces mouvements qui ont un peu bousculé le Conseil régional qui vient de prendre les décisions.

La SEM (société d'économie mixte) 92 chargée du précédent appel d'offres avait dépensé 10 millions de francs pour ce "travail infructueux".

Alors, si le principal est que le lycée soit reconstruit, il paraît tout de même aberrant que des trusts comme Bouygues se fassent du bénéfice sur la construction de lycées et que d'autres sociétés en profitent pour prélever leur dîme au passage.

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