Colombes (92) : Les éboueurs en grève04/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1745.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Colombes (92) : Les éboueurs en grève

Depuis le 17 décembre, les éboueurs de Colombes sont en grève pour demander 5 % d'augmentation de salaire et un peu plus de respect de la part de leur nouveau directeur. Ils sont 140 salariés, très déterminés. Et pour cause ! Un chauffeur ayant quelques années d'ancienneté gagne aujourd'hui 8 600 F brut, soit à peine 7 000 F net. Quant aux jeunes qui arrivent, c'est 400 F de moins. Et, pour les agents de propreté, c'est-à-dire ceux qui ramassent les poubelles, c'est encore moins.

Si Onyx se vante dans ses présentations de "collecter, valoriser et traiter tous les déchets dans le monde entier", elle ne valorise pas ses salariés, dont l'utilité du travail n'est vue que lorsqu'ils sont en grève.

Onyx est loin d'être une PME, puisqu'elle est une des filiales du groupe Vivendi. Messier peut ainsi vivre royalement dans son appartement new-yorkais de 520 m2 payé 17 millions de dollars, grâce, entre autres, au travail des éboueurs de la région parisienne.

Une nouvelle convention a été signée récemment dans "la propreté" qui fait perdre, par exemple, 4 % sur la prime d'ancienneté à un salarié ayant 10 ans d'ancienneté.

On comprend que la colère soit grande. Onyx, avec Sita, se partage le marché de la collecte des déchets de la région parisienne avec 25 centres et 2 500 salariés. 2 500 salariés, c'est une force, même face à ce mastodonte qu'est Vivendi. Et si la grève de Colombes faisait exploser la colère générale ?

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