Citroën Région parisienne : La direction prend ses aises avec nos congés04/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1745.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Citroën Région parisienne : La direction prend ses aises avec nos congés

Les usines d'Aulnay-sous-Bois et de Saint-Ouen ont fermé pendant deux semaines, du 22 décembre au 7 janvier. Bien sûr, pour la dernière semaine de décembre, la fermeture est due à la 5e semaine de congés. Mais, pour la 1re semaine de janvier, la direction utilise les possibilités offertes par l'accord sur les 35h.

Pourquoi fermer ? Non pas parce que les ventes ou la production baissent. Mais parce qu'aux dires de la direction, les fournisseurs et équipementiers ne fournissent pas à la cadence de plus en plus grande des usines de montage. (A Aulnay, la cadence a encore augmenté en décembre de 14 voitures par jour). Il faut donc arrêter des usines de montage et ralentir des usines en amont.

Alors, elle utilise les jours des "compteurs" 35h des ouvriers acquis grâce aux heures supplémentaires faites les mois précédents, quand leur réserve est suffisante. Et si les ouvriers n'ont pas ou plus assez de jours sur leurs "compteurs", des jours sont d'office déclarés non travaillés et comptabilisés en "H-", heures négatives qu'il faudra récupérer par des "H +", c'est-à-dire des heures supplémentaires. Et à Saint-Ouen où un seul jour est ainsi déclaré "H-", elle demande aux ouvriers de poser leurs jours personnels y compris les jours d'ancienneté pour payer le reste de la semaine.

Ainsi, en se servant des jours de congés ou RTT des ouvriers, elle économise la partie des salaires qu'elle aurait dû payer en déclarant du chômage partiel. En puisant dans les réserves des ouvriers, ça ne lui coûte pas un franc ni un euro.

En puisant dans ses réserves à elle, il y aurait pourtant eu de quoi payer les jours de fermeture sans même que ses profits n'en ressentent le vide !

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