Moulinex Cgme : Les mauvais coups continuent24/12/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/12/une-1744.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Moulinex Cgme : Les mauvais coups continuent

Sur le site de Saint-Lô (Manche), Moulinex employait 720 salariés : 420 directement pour l'entreprise Moulinex et 300 pour la CGME, la Compagnie générale de moteurs électriques, filiale de Moulinex depuis 1997.

Le 20 novembre dernier, dans le cadre de la liquidation de Moulinex et sa "reprise" par SEB, 134 travailleurs Moulinex étaient licenciés et la CGME, qui n'intéresse pas SEB, était placée sous contrôle d'administrateurs qui se donnaient six mois pour trouver d'éventuels repreneurs ou fermer.

Mais déjà pour les travailleurs repris par SEB, seule une petite moitié a repris le travail, vu qu'il manque des pièces pour lancer toute la production. Et ils sont payés 29 F l'heure, SEB ne déboursant rien ! Quant aux travailleurs licenciés, ils ont touché 4 600 F pour novembre, devraient toucher leur mois de préavis... le 15 janvier et donc rien en décembre. Le reste, l'indemnité additionnelle de licenciement fin janvier et les 8/12 de leur 13e mois fin février.

Pour les travailleurs de la CGME, le répit, si on peut parler de répit, aura été de courte durée. En effet, les cadres candidats à sa reprise annoncent qu'ils ne comptent garder qu'un seul des deux sites CGME. Soit celui de Saint-Lô, soit celui de Carpiquet (Caen). Dit autrement c'est 300 travailleurs qui risquent de se retrouver à la rue bientôt. L'annonce de reprise devrait avoir lieu le 8 janvier prochain. En attendant, les candidats repreneurs essaient de jouer la division en faisant courir dans chaque site le bruit que c'est l'autre qui sera fermé. Mais les travailleurs qui depuis des mois ont pu mesurer la valeur des promesses et des paroles des patrons et du gouvernement n'en sont pas restés à attendre sans rien dire. A Saint-Lô, des rassemblements et des manifestations ont lieu depuis la fin novembre, comme l'organisation d'un méchoui géant devant la préfecture.

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