Lycée Blanqui Saint-Ouen (93) : Des contractuels toujours pas payés24/12/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/12/une-1744.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Divers

Lycée Blanqui Saint-Ouen (93) : Des contractuels toujours pas payés

Depuis le début de l'année scolaire, les enseignants contractuels, des enseignants qui sont donc en situation précaire, dont les contrats sont d'une durée variable, parfois de un mois renouvelable, parfois des contrats à l'année, ont eu de gros problèmes pour toucher leur salaire, et ce dans bien des lycées. Le rectorat, qui gère la paye des contractuels, a du retard chaque année. Et chaque année, ces professeurs ne reçoivent d'abord qu'une avance sur salaire à la rentrée. Et parfois des professeurs contractuels attendent jusqu'au mois de février pour toucher le reste de ce qu'on leur doit.

Au lycée Blanqui de Saint-Ouen, cette année a été encore pire que les autres. Alors que la quasi-totalité des enseignants contractuels ont été nommés dès la fin août, certains n'avaient encore rien touché du tout au mois de novembre. Une première pétition adressée au recteur fut signée par l'ensemble des professeurs du lycée, mais resta sans réponse. Les contractuels qui essayaient d'appeler le rectorat, soit n'y parvenaient pas, soit s'entendaient dire que "cela allait arriver", que la mise en place de l'informatisation des paies des contractuels n'était pas au point, mais qu'elle le serait bientôt. En attendant, ces professeurs n'avaient toujours rien sur leur compte en banque. Dans sa grande bonté, le recteur s'était entre-temps fendu d'une lettre à présenter aux banques, qui annonçait à ceux qui n'avaient rien touché du tout qu'une avance de 80 % leur arriverait le 10 novembre.

Une autre pétition fut donc envoyée, précisant que si les collègues n'avaient à cette date toujours rien reçu, il y aurait grève. Le 16 novembre, une des contractuels n'ayant toujours pas touché un centime, les professeurs présents se mirent en grève. Sa paie finit par arriver le 17 novembre, 7 jours après la date promise par le recteur.

Mais ce n'était pas terminé, car une autre collègue, qui, elle, avait eu une avance en septembre et en octobre, apprenait qu'elle ne toucherait rien d'ici le 20 janvier. Profitant de la venue du recteur au lycée, des professeurs lui remirent une pétition. Comme le disait un des professeurs, il n'y a pas que dans les pays pauvres que l'État ne paie pas ses salariés.

Mais cela ne pourra pas en rester là. L'Education nationale se permet de ne pas payer des salariés qui font leur travail, profitant du fait qu'ils sont contractuels. C'est inadmissible.

Partager