Les chômeurs sans garantie pour l'avenir07/12/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/12/une-1742.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Les chômeurs sans garantie pour l'avenir

L'ensemble des organisations patronales a annoncé bruyamment qu'il y aurait bien une baisse des cotisations de l'assurance chômage au 1er janvier, les cotisations ouvrières certes, mais surtout patronales, et cela malgré les mauvais chiffres du chômage. Cette baisse des cotisations de trois milliards de francs renflouera les caisses du patronat pour environ deux milliards.

C'est la mise en application du PARE, projet conjoint du Medef et du gouvernement sur l'indemnisation chômage. Mais justement la seule chose qui a l'air de marcher dans cette affaire de nouvelle prise en charge des chômeurs est la baisse des cotisations, qui bénéficie surtout aux patrons. Rappelons que le patronat avait promis des résultats sensationnels avec ce nouveau dispositif : les embauches allaient se multiplier, puisque plus ciblées, paraissait-il, et les chômeurs mieux formés et mieux préparés. Mais le résultat est : rien du côté des embauches comme sur la formation ou sur le reste. Au point que le gouvernement s'est trouvé obligé de faire pendant des jours de la publicité dans tous les quotidiens du pays pour vanter aux patrons les avantages du Pare, qu'eux-mêmes avaient pourtant proposé et défendu.

Le seul avantage pour les chômeurs du PARE, entré en vigueur en juillet dernier, restait qu'ils n'avaient plus de période dégressive pour leurs allocations, puisqu'on se faisait fort de leur trouver du travail en peu de temps. Seulement aujourd'hui, même sur ce point, il y a changement de décor. Le patronat, conformément aux règles arrêtées, annonce que si les caisses de l'Unedic sont mises à mal au premier semestre 2002, et si la prochaine baisse de cotisation prévue en juillet 2002 ne pouvait se faire, il y aurait lieu de remettre en place la dégressivité des allocations chômage comme auparavant.

La non-dégressivité des allocations chômage n'est donc reconduite que pour six mois ! Toute cette affaire apparaît de plus en plus comme un marché de dupes qui sera au bénéfice exclusif du patronat, sous la protection bienveillante du gouvernement.

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