SNCF Paris Sud-Est : Non merci !12/10/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/10/une-1734.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Paris Sud-Est : Non merci !

"Afin d'optimiser notre réactivité et gagner en efficacité, un réseau structuré de bénévoles se met en place et nécessite des volontaires. (...) Je sais pouvoir compter sur vous." Ainsi parle la direction de la SNCF Paris Sud-Est, dans une petite bafouille sur papier glacé qu'elle a jointe aux feuilles de paie de septembre des cheminots.

Ces dirigeants vivent vraiment dans un autre monde que les travailleurs de la SNCF, qui n'ont pas eu d'augmentation digne de ce nom depuis des années, qui doivent s'arranger avec un manque flagrant d'effectifs, qui subissent la politique de rentabilité à tout crin appliquée aussi bien dans les ateliers, sur les chantiers, que dans les services commerciaux. Maintenant, par-dessus le marché, il faudrait "gratter gratis" !

En prévision de catastrophes naturelles (la SNCF évoque la tempête de décembre 1999), d'accidents ou d'incidents, la direction est à la recherche de cheminots "hommes et femmes, tous grades et toutes filières confondus", qui seraient "susceptibles d'intervenir sur le terrain pendant et en dehors des heures de service". Les incidents qui se multiplient, les accrocs sur les lignes TGV Méditerranée en particulier, sont dus le plus souvent aux restrictions en matière d'entretien, décidées en haut lieu pour des raisons d'économies et de rentabilité. Il faut ajouter à tout cela le manque notoire de personnel pour avoir une idée des raisons de la détérioration de la situation à la SNCF, aux dépens des cheminots et des usagers.

"Etes-vous volontaire ?" questionne la direction. Certainement pas pour travailler sur notre temps de repos afin de pallier aux conséquences de sa politique. Telle est la seule réponse qu'elle mérite !

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