A La Poste Paris 17, la distribution du courrier a été chaotique pendant le mois de septembre. Tous les jours, sur 196 quartiers, il y en avait entre 15 et 20 à découvert, c'est-à-dire sans facteur. Auxquels venaient s'ajouter toutes les positions vacantes à la brigade de Tri, au Cedex, à la Manutention.

Dès la fin du mois d'août, les cadres nous poussaient à trier les PostImpacts (publicité adressée) avant même le courrier urgent. Les lettres s'entassaient sur des chariots et, même en faisant appel à des heures supplémentaires, le stock ne baissait pas, bien au contraire.

Beaucoup d'usagers, particuliers ou entreprises, comme la SNCF, se sont plaints qu'ils ne recevaient leur courrier qu'épisodiquement.

En plus, la direction voulait restructurer en partie le Cedex pour récupérer des effectifs, ce qui a provoqué, vendredi 28 septembre, un débrayage de quatre heures. Nous avons convoqué l'adjoint du receveur pour qu'il nous explique son projet. Et devant notre détermination, il a dû faire machine arrière.

Mais nous connaissons bien la direction, nous savons qu'il faut rester sur nos gardes.