Les 35 heures dans les hôpitaux publics : Non à la flexibilité, il faut embaucher !28/09/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/09/une-1732.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les 35 heures dans les hôpitaux publics : Non à la flexibilité, il faut embaucher !

Le 27 septembre, un deuxième jeudi de grève et de manifestations était organisé par les syndicats du secteur hospitalier. Ils n'ont pas appelé à une manifestation nationale, à la grande déception de certains travailleurs de ce secteur qui attendaient cela. En effet, quelle que soit la ville et la région où l'on travaille, le gouvernement mène la même politique contre nous, avec son protocole Guigou.

Le jeudi précédent, 20 septembre, il y a eu des manifestations régionales. A Paris, il y avait entre 4 000 et 5 000 manifestants qui, la plupart, ont jugé la manifestation assez réussie, compte tenu de la difficulté à se dégager de services en sous-effectif chronique. Les grands hôpitaux étaient représentés chacun par une centaine de travailleurs de toutes catégories. A l'hôpital Saint-Louis, ils étaient partis à 250 de l'hôpital. On ne voyait pas spécialement de médecins. Dans les services, de nombreux collègues se sont déclarés grévistes tout en restant travailler, souvent par assignation. Toutefois, peu de collègues en repos ce jour-là nous ont rejoints à la manifestation, comme cela se fait dans les mouvements plus profonds.

Pendant la semaine qui a suivi, des assemblées générales ont rassemblé au moins autant de monde qu'avant le 20. L'ambiance était moins aux questions et plus à la protestation. Les présents exprimaient le besoin d'une mobilisation d'ensemble, même s'ils ne pensent guère pouvoir faire reculer Guigou.

En Ile-de-France, la journée du 27 paraissait mieux préparée que celle du 20. A l'hôpital Beaujon, à Clichy, par exemple, les syndicats ont fait des tours dans les services, ont adressé des lettres aux chirurgiens pour leur demander de réduire l'activité. L'unité syndicale (CGT, FO, Sud, CFTC, UNSA-Santé, CMH, CHG) encourageait à participer au 27. Néanmoins, on a vu des syndicalistes CFDT militer contre cette journée, justifier le protocole Guigou ligne à ligne, ébranlant ainsi certains travailleurs.

Même les syndicats opposés au protocole Guigou ne fixent à la journée du 27 que des objectifs très limités. Ils réclament la réouverture des négociations nationales pour discuter d'emplois supplémentaires et du texte Guigou. Ils s'attachent à ce texte, voulant gommer l'annualisation, réaffirmer les statuts actuels et l'ordonnance de 1982, bafouée dans les faits depuis longtemps. Pourtant, la preuve est faite qu'aucun texte de papier n'est une garantie.

La mise en place des 35 heures pose de façon aiguë le problème du manque d'effectifs, faute de crédits, et de la flexibilité qui en découle. Comme nous l'avions déjà crié dans les manifestations de rue d'il y a deux ans, il faut de l'embauche dans les hôpitaux. Nous avons aujourd'hui une raison supplémentaire d'exiger des embauches massives et immédiates et de refuser la flexibilité.

C'est cette lutte qui est à mener, quels que soient les calendriers de signatures du ministère et des syndicats.

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