PCF : Les curieuses solidarités de Robert Hue21/09/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/09/une-1731.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Leur société

PCF : Les curieuses solidarités de Robert Hue

Lors de la réunion du comité national du PCF, le jeudi 13 septembre, deux jours donc après les attentats de New York et de Washington, Robert Hue a affiché, devant la presse, sa solidarité avec "tout le peuple américain, à l'ensemble des citoyens et des citoyennes de ce grand pays et aux dirigeants qu'ils se sont donnés." Outre le ridicule qu'il y a à considérer que les citoyens américains (lesquels ?) se sont vraiment donné comme dirigeants Bush et son équipe, surtout lorsque l'on se souvient des laborieux comptages et recomptages des bulletins de vote auxquels l'élection a donné lieu, il y a de quoi être choqué par cette solidarité affichée avec le chef d'un Etat responsable de nombre de boucheries aux quatre coins de la planète.

Depuis, Robert Hue et les dirigeants du PCF ont mis un bémol à leurs propos. Ils se contentent désormais d'insister sur la nécessité d'une riposte réfléchie, de mettre l'accent sur la prudence indispensable pour éviter de se laisser entraîner par ce même Bush dans une aventure. Attitude qui s'aligne sur les préoccupations proclamées de Jospin, déclarant qu'il n'y aurait pas "d'engagement de la France (aux côtés des Américains) sans que le Parlement soit pleinement consulté". La belle affaire ! Pas de quoi être rassuré sur l'attitude d'un gouvernement qui se garde bien de refuser clairement d'emboîter le pas aux Américains.

Curieusement, l'affirmation de la solidarité du secrétaire national du PCF avec le président des USA ne figure pas dans les extraits de son intervention publiés par L'Humanité du 19 septembre. Cela ne signifie pas qu'il revient sur ses propos, mais qu'il juge inopportun d'y faire référence. Sauf que, interrogé à ce sujet dans le journal de midi de FR3, il a expliqué que le PCF se devait d'être un parti responsable, puisqu'il était un parti de gouvernement. C'est donc la raison d'Etat qui guide les pas de Hue, comme elle guide ceux de Jospin... et ceux de Bush.

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