Voir : La planète des singes de Tim Burton31/08/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/08/une-1728.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Divers

Voir : La planète des singes de Tim Burton

Très librement inspiré du roman de Pierre Boulle, ce film montre un homme, un officier de l'armée de l'air américaine, projeté sur une planète dominée par les singes. Les humains y forment des tribus pourchassées, et sont promis au rôle d'esclaves, d'animaux domestiques quand ce n'est pas de bêtes de compagnie. Sur ce thème, Tim Burton a fait un film dans lequel il est agréable de se laisser entraîner par les effets spéciaux et le rythme de l'aventure, mais où l'humour est partout présent. Car la planète des singes, à quelques poils près, ressemble à une autre que nous connaissons bien. Elle a ses religions, ses militaires bornés et ses commerçants prêts à faire profit sur tout. Elle a aussi ses faucons et ses colombes, ses généraux qui trouvent qu'il faudrait exterminer ces humains puants qui se reproduisent trop vite, et ses militants prônant la tolérance vis-à-vis des hommes, après tout peut-être pas si inférieurs aux singes. D'ailleurs, la barrière des espèces est-elle si étanche entre le singe et l'homme ? Pas pour les sentiments en tout cas ! Et bien des propos échangés sont autant de clins d'oeil dénonçant la bêtise des préjugés racistes et esclavagistes.

Un film généreux donc, et drôle.

Daniel MESCLA

Ce film peut donner envie de lire ou relire les romans de l'écrivain Pierre Boulle, récemment décédé. La Planète des singes, bien sûr. Mais aussi, par exemple, Le Sacrilège malais, en grande partie autobiographique, où l'auteur décrit le fonctionnement d'une plantation d'hévéas en Malaisie dans laquelle les dirigeants veulent imposer une taylorisation forcée confinant au délire. Il y dénonce le sort imposé aux travailleurs indigènes par leurs colonisateurs. Pierre Boulle a aussi écrit Le pont de la rivière Kwai, dans lequel un capitaine britannique, prisonnier des japonais avec ses soldats, résiste au travail forcé au nom de la convention de Genève interdisant d'y contraindre les officiers. Mais lorsqu'il obtient de prendre lui-même en main la construction du pont, c'est pour imposer à ses hommes ce que jamais les Japonais n'auraient pu faire.

En fait, tous les romans de Pierre Boulle sont marqués par la haine des oppressions, la dénonciation des injustices, le goût pour la science aussi, auquel s'ajoute un grand sens de l'humour.

Partager