Les licenciements chez LU-Danone : Les faux arguments des patrons et de leurs valets31/08/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/08/une-1728.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Les licenciements chez LU-Danone : Les faux arguments des patrons et de leurs valets

L'intersyndicale de LU-Danone de Ris-Orangis nous a fait part de sa réponse, suite aux interventions du chroniqueur Jean-Marc Sylvestre sur France Inter. Celui-ci avait déclaré que les licenciements annoncés par Danone étaient liées aux ventes insuffisantes de produits LU, et à la vétusté de "l'outil industriel". Nous publions ci-dessous quelques extraits de ce communiqué.

"Le chiffre d'affaires et les résultats de LU pour l'année 2000 comme les prévisions pour 2001 sont en augmentation. Bizarre pour un groupe dont les produits ne se vendraient pas...

Comme nous l'avons démontré à plusieurs reprises, les licenciements voulus par Danone ne sont pas dus à la mévente de ses produits, mais à la volonté de monsieur Riboud, PDG de Danone, de satisfaire les exigences des actionnaires.

En effet, pour la branche biscuit à l'échelle mondiale, Danone annonce 8,7 % de marge... Mais cette marge est jugée insuffisante au regard de celle obtenue dans les deux autres branches du groupe, les produits frais et les eaux minérales, qui se situe à environ 12 %.

L'argument sur la vétusté de l'outil industriel est aussi fallacieux que le précédent. Les usines que le groupe entend fermer ne sont pas techniquement, et de loin, les moins performantes du groupe, ni les plus petites (il ne s'agit donc pas pour Danone de "concentrer la production sur quelques grands sites plus performants"). Nous invitons donc monsieur Sylvestre à visiter le site de Ris-Orangis pour observer l'état de l'outil de production.

Monsieur Riboud, PDG de Danone, a annoncé son plan en raison d'autres considérants que ceux affirmés par monsieur Sylvestre. Il s'agit d'une logique à l'oeuvre dans de nombreuses entreprises, qui se décline en termes de rentabilité accrue, de "création de valeur pour l'actionnaire", de délocalisation industrielle (voir la récente implantation du groupe en Hongrie). Des problèmes généraux, donc, qui ont peu à voir avec un marché en régression".

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