Cet ancien journaliste noir américain, militant des Black Panthers, est emprisonné et condamné à mort depuis 1982 - 19 ans !, à l'issue d'un procès bâclé, truqué, où on l'a accusé de l'assassinat d'un policier. Depuis, il n'a pas été exécuté : les manifestations de soutien organisées, depuis des années, dans de nombreux pays, y ont certainement contribué. Mais, en plus d'être emprisonné, il reste sous la menace permanente d'une mise à mort. D'autant que les gouvernements américains ont adopté ces dernières années (y compris sous Clinton) des mesures pour faciliter et hâter les exécutions des condamnés à la peine capitale.

Se voyant refuser une réouverture de son dossier au niveau fédéral, Mumia Abu Jamal tente d'obtenir un nouveau procès au niveau de l'Etat de Pennsylvanie - le meurtre dont il est accusé ayant eu lieu à Philadelphie. Une audience a eu lieu le vendredi 17 août 2001, pendant laquelle des manifestations de soutien étaient organisées, à Philadelphie, mais aussi à Paris.

La justice n'a pas laissé le prisonnier s'y présenter en personne : il n'y avait soi-disant pas assez de place dans les prisons de la ville pour pouvoir l'y accueillir ! Les défenseurs de Mumia voulaient présenter des nouveaux témoignages l'innocentant, mais la juge n'a accepté qu'une audience d'une demi-heure, limitée aux questions de procédure. Et elle a reporté sa décision de rouvrir ou pas un procès à une date... indéterminée.

Lutte Ouvrière est solidaire de toutes les initiatives de ceux qui soutiennent Mumia Abu Jamal.