Hausse du coût de la rentrée scolaire, mais pas des salaires24/08/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/08/une-1727.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Hausse du coût de la rentrée scolaire, mais pas des salaires

Les frais de la rentrée devraient augmenter de 4,3 %, selon l'enquête annuelle de la Confédération syndicale des familles (CSF), rendue publique le lundi 20 août. L'augmentation sera donc bien plus importante encore que celle de la rentrée 2000 (1,3 %).

Même les familles qui viennent de toucher l'allocation de rentrée ne peuvent faire face à toutes les dépenses.

Ces dépenses scolaires, en effet, peuvent représenter 37 % du budget d'une famille pour le mois de septembre, et même l'engloutir complètement dans le cas de parents au Smic ayant plusieurs enfants en sections professionnelles ! Toujours d'après les chiffres de la CSF, il faut compter 578 F pour un enfant de cours préparatoire, 1 963 F pour un élève de sixième, 3 508 F pour une seconde générale et même 4 722 F pour un élève de seconde technologique industrielle. Et il ne s'agit là que des dépenses strictement scolaires. En réalité, les familles doivent dépenser beaucoup plus, ne serait-ce que pour les vêtements.

Ce serait l'envolée des prix des fournitures, en particulier ceux du papier, + 130 % dans le secteur de la papeterie ces derniers mois, qui expliquerait, cette fois, cet accroissement. Et il est vrai que pour les patrons de ces secteurs, la rentrée scolaire, c'est surtout la rentrée de gros profits.

Mais on entend aussi, y compris une des responsables de la CSF, accuser les listes de fournitures trop importantes des enseignants. C'est par trop facile ! Mais il est significatif que des enseignants, en maternelle ou primaire surtout, n'aient ni ramettes de papier, ni cahiers pour les enfants de leurs classes. Le budget fournitures pour l'enseignement primaire dépend des communes, et toutes les communes ne consacrent pas la même part aux écoles. La moyenne par enfant peut varier de 250 F à 600 F ou beaucoup plus, dans une commune plus riche (pour prendre l'exemple de l'Oise).

De ce point de vue, l'Etat pourrait justement consacrer l'argent nécessaire à l'Education de façon à ce que les familles n'aient vraiment rien à débourser, et ce, quel que soit le niveau de scolarité.

Mais si le coût de la rentrée scolaire pour les familles des classes populaires devient de plus en plus lourd, c'est que les salaires, eux, n'augmentent pas, qu'ils restent, de toute façon, très bas, sans parler bien sûr des maigres sous de tous ceux qui se trouvent au chômage.

On est très loin de la gratuité de l'enseignement, et du droit égal à la culture pour tous.

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