Pour la régularisation de tous les sans-papiers10/08/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/08/une-1726.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Pour la régularisation de tous les sans-papiers

C'était il y a cinq ans, le 23 août 1996. Les gardes mobiles expulsaient 314 Africains sans papiers réfugiés à l'église Saint-Bernard à Paris depuis plus de deux mois. Les sans-papiers voulaient la régularisation de leur situation et la suppression des lois Pasqua-Debré.

Les dirigeants socialistes d'alors étaient dans l'opposition et se déclaraient solidaires des sans-papiers face à la droite au gouvernement. Mais, portés au pouvoir moins d'un an plus tard, les socialistes n'ont pas tenu leurs engagements vis-à-vis des travailleurs immigrés que des lois iniques avaient transformés en sans-papiers. Ils n'ont pas pris la mesure de régularisation générale qui s'imposait. Ils ont mis en place un système de régularisation, sur examen des dossiers déposés par les sans-papiers, qui a abouti à la régularisation provisoire de quelque 80 000 sans-papiers et au rejet de quelque 63 000 cas. Or, parmi les "papiers" délivrés, la plupart correspondaient à des vignettes d'un an renouvelables mais qui ne permettent même pas aux immigrés de sortir de la précarité. Par ailleurs les mesures législatives, en particulier celles prises en mai 1998, n'ont pas remis en cause l'essentiel des lois Debré et Pasqua que les dirigeants de la gauche prétendaient combattre.

Alors, aujourd'hui les sans-papiers en sont réduits à mener des combats difficiles pour rappeler que leur problème n'est pas réglé. Les dirigeants du Parti Socialiste, pleutres devant la droite et la partie de l'opinion réactionnaire et xénophobe, font la sourde oreille à des revendications qu'ils estimaient justifiées cinq ans plus tôt.

Parmi les travailleurs immigrés sans papiers certains refusent de baisser les bras. Au cours de ces cinq années, ils ont multiplié les mouvements, les manifestations, malgré trop d'indifférence et de passivité.

La Coordination Nationale appelle à une manifestation nationale, le 25 août, à 14 heures, place de la République à Paris.

LUTTE OUVRIERE se joint à leur appel.

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