Effet boeuf pour les grandes surfaces et les équarrisseurs10/08/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/08/une-1726.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Effet boeuf pour les grandes surfaces et les équarrisseurs

Alors que le prix payé aux éleveurs pour la viande bovine a considérablement diminué (d'environ 25 %, entre autres à la suite des révélations concernant la façon dont la crise de la "vache folle" avait été gérée), le prix auquel le consommateur l'achète n'a, en revanche, pas perdu un centime.

Comment cela se fait-il ?

Ce sont tout simplement les revendeurs qui empochent la différence, et en premier lieu les grandes surfaces évidemment. D'après le quotidien Le Parisien du 5 août, la grande surface réalise une marge de 16 F sur un kilo de viande à 75 F. Cela fait plus de 20 % de bénéfice. Si la vache est devenue folle, les requins des supermarchés, eux, n'ont pas perdu la boussole.

D'autre part, les taxes prélevées par l'Etat pour l'équarrissage ont augmenté, dans le but de financer les tests de dépistage de la maladie de la vache folle. Or, ce sont les patrons des sociétés d'équarrissage qui ont fabriqué la fameuse farine animale responsable de la catastrophe, alors même que les dangers étaient déjà connus. Mais ces derniers peuvent dormir tranquilles. On ne leur fait rien payer. Pire encore, indemnisés, ils n'ont rien à payer pour les tests. C'est l'Etat qui s'en charge... en faisant payer le consommateur.

Bref, dans cette histoire, supermarchés, équarrisseurs et Etat, copains comme cochons, savent tondre la laine sur le dos des consommateurs et des producteurs. De quoi prendre le mors aux dents !

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