Hôpitaux : Urgences, ça coince... comme tous les étés03/08/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/08/une-1725.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Hôpitaux : Urgences, ça coince... comme tous les étés

Urgences surchargées, lits introuvables, comme tous les étés, les hôpitaux croulent sous... le manque de personnel et de moyens.

La pénurie de médecins, de personnel soignant, de secrétaires, d'agents chargés du ménage, etc. est connue. C'est toute l'année qu'il faut courir, effectuer des remplacements au pied levé et travailler dans de mauvaises conditions, tant pour le personnel que pour les malades.

Mais durant la période estivale, la situation est pire encore. La charge de travail est souvent plus lourde du fait que l'hôpital doit souvent pallier les absences de médecins de ville. Tandis que dans les régions touristiques, le gonflement de la population nécessiterait d'augmenter sensiblement les effectifs pour faire face à la demande. Or partout, les hôpitaux tournent avec encore moins de personnel, faute de remplaçants pour les départs en congés annuels, et moins de lits, du fait des fermetures de salles ou de services. Du coup, d'une situation de sous-effectif chronique, on passe à une situation de crise avec un engorgement des services, une baisse sensible de la qualité des soins, des jongleries pour dénicher un lit, des attentes de plus en plus longues... et des tensions de plus en plus fréquentes entre le personnel et des malades excédés d'attendre des heures avant d'être pris en charge.

Les hôpitaux se trouvent totalement démunis alors que cette situation est aussi prévisible que le retour de la saison estivale.

Et les choses ne vont pas aller en s'améliorant. Dans le cadre du passage aux 35 heures, le ministère ne prévoit pas plus de 10 000 à 20 000 embauches, alors que si l'on voulait seulement compenser l'effet de cette diminution du temps de travail, il faudrait créer 11 % d'emplois supplémentaires. Soit plus de 85 000 pour un effectif actuel de 780 000 salariés, en dehors des médecins.

Mais dans ce domaine comme dans le reste des services publics, la gestion des effectifs ne se fait pas en fonction des besoins de la population, mais en fonction des économies que le gouvernement veut imposer.

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