Guigou à l'assaut des hôpitaux déjà sinistrés27/07/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/07/une-1724.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Guigou à l'assaut des hôpitaux déjà sinistrés

Elisabeth Guigou, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, envisage de rendre encore plus difficile qu'aujourd'hui le fonctionnement des hôpitaux publics en ne remplaçant pas tous les départs en retraite, pour la période à venir. Pour 50 000 départs en retraite attendus dans la prochaine période, elle voudrait n'annoncer que 40 000, au mieux 45 000 embauches. Soit un déficit d'emplois supplémentaire de 10 000 par rapport à aujourd'hui.

A cela s'ajoutent les conséquences du passage aux 35 heures à la mode gouvernementale. Alors que les syndicats ont calculé qu'il faudrait 72 000 embauches pour compenser à l'identique la situation d'aujourd'hui, la ministre ne voudrait créer que 48 000 postes supplémentaires.

Quelles que soient les décisions finales qui seront prises, une chose est certaine, c'est que le gouvernement se place dans une perspective de réduction des effectifs nécessaires au fonctionnement des hôpitaux publics.

Les péripéties de l'Hôpital Européen Georges-Pompidou ne doivent pas faire oublier qu'il s'est agi d'abord, dans cette opération de "modernisation", de faire disparaître trois hôpitaux en fonctionnement, en supprimant au passage un millier d'emplois. Et tant pis pour les malades !

Et tant pis aussi pour les malades qui ont la malchance d'avoir besoin de l'hôpital en cette période de vacances ! Les personnels des urgences ont fait grève encore dernièrement pour dénoncer la situation catastrophique dans laquelle ils doivent se débattre. A force de contingenter et de limiter le personnel nécessaire à un accueil acceptable des malades, dans de très nombreux hôpitaux le temps d'attente pour être pris en charge par un personnel débordé et sur les nerfs se chiffrent en heures. Jusqu'à huit heures dans certains grands hôpitaux. Et cette situation est celle qui prévaut en dehors des périodes de vacances, où les effectifs sont encore plus réduits.

Il y a plus de trente ans, on parlait de la grande misère des hôpitaux. C'est à ce retour qu'oeuvre ce gouvernement, avec les mesures déjà prises et celles qu'il a en préparation.

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