Citroën - Rennes : Les intérimaires ont gagné27/07/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/07/une-1724.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Citroën - Rennes : Les intérimaires ont gagné

A Citroën Rennes, depuis l'application des 35 heures, la flexibilité est utilisée au maximum. Grâce à la loi Aubry, la direction n'hésite pas à supprimer des journées de travail, y compris à la dernière minute. Avec l'annualisation, ces suppressions n'ont pas de conséquences sur les salaires, sauf pour les intérimaires. Il n'est pas rare que leur salaire soit amputé à cause des journées non travaillées, justement.

Huit intérimaires n'ont pas accepté cette diminution de leurs revenus et ont décidé de porter l'affaire devant le tribunal des Prud'hommes avec l'aide de la CGT. Le tribunal vient de rendre son jugement : les six agences d'intérim concernées sont condamnées à verser l'intégralité des salaires non perçus.

Les conseillers prud'homaux ont jugé qu'une "clause de variation horaire sur le contrat de travail n'est pas conforme aux dispositions applicables aux travailleurs intérimaires", pour conclure : "Faute d'avoir formulé une demande de chômage partiel, les agences d'intérim auraient dû payer les jours chômés". La flexibilité liée à l'accord de RTT appliqué à Citroën ne s'applique donc pas aux entreprises d'intérim.

A trop user de la flexibilité et de l'intérim, les patrons ont parfois du mal à contourner impunément le code du travail. Les huit intérimaires qui ont osé aller au tribunal ont permis de le faire savoir.

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