Alstom : Pendant les commandes, les licenciements continuent27/07/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/07/une-1724.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alstom : Pendant les commandes, les licenciements continuent

Alstom a affiché de bons résultats au début juillet : un chiffre d'affaires en hausse de près de 20 %, une augmentation de 36 % des commandes. Le titre a grimpé en Bourse, c'est d'ailleurs un des seuls qui ont progressé de plus de 20 % depuis le début de l'année.

Début juillet, la RATP annonçait qu'elle devait renouveler 40 % de ses rames de métro, et qu'Alstom allait récupérer deux tiers de ce marché. Sa part se monterait à un peu moins de trois milliards de francs. La SNCF quant à elle a annoncé qu'elle allait commander 600 locomotives sur plusieurs années, un investissement estimé à 8 milliards de francs.

Tout va donc bien pour Alstom, et l'on pourrait logiquement penser que les licenciements précédemment annoncés n'ont plus lieu d'être, ni dans le ferroviaire, ni dans la production de transformateurs où les commandes ne manquent pas non plus.

Quand il s'était agi de justifier son plan dit "social" dans la branche du ferroviaire, la direction avait donné aux organisations syndicales un document expliquant que le marché s'était épuisé, que personne ne renouvelait plus ses locomotives en Europe, bref qu'il y avait un creux à passer jusqu'en 2005 ou plus. Il fallait donc accepter les suppressions d'emplois. Le "creux" est apparemment passé bien vite... mais il n'est toujours pas question de revenir sur les suppressions d'emplois, ni d'arrêter les plans en cours dans le groupe.

Il ne faut pas confondre ce qu'on dit aux salariés pour tenter de leur faire accepter les licenciements, et ce que l'on dit aux actionnaires pour faire monter les actions !

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