Tunisie : Ben Ali continue à emprisonner06/07/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/07/une-1721.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Tunisie : Ben Ali continue à emprisonner

Une journaliste tunisienne, porte-parole du Conseil national des libertés (CNLT, non reconnu par le pouvoir tunisien), Sihem Bensedrine, a été arrêtée à Tunis mardi 26 juin et est toujours incarcérée dans une prison de femmes de la banlieue de la capitale. Le pouvoir en place n'a pas toléré qu'elle traite de la corruption dans son pays et cite un juge, ainsi que le beau-frère de Ben Ali, à l'appui de sa dénonciation lors d'une émission de télévision sur une chaîne privée arabe basée à Londres.

Cette atteinte à la liberté d'expression s'inscrit dans une longue liste de condamnations, de procès truqués, de pressions et d'agressions à l'encontre de militants politiques. Il y aurait actuellement environ un millier de prisonniers politiques ou de conscience dans les geôles de Ben Ali où se pratiquent systématiquement les mauvais traitements et les tortures, sans parler du fait qu'après leur libération, la plupart de ces hommes et de ces femmes, privés de tout droit, se trouvent condamnés à la misère.

La France, en la personne de son gouvernement et de son président, s'est montrée fort discrète sur cette affaire. Il est vrai que ses relations avec le pouvoir tunisien ont toujours été au mieux, du moment que les affaires économiques continuaient à prospérer. Pour river des centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants à une exploitation féroce, la poigne de fer de Ben Ali et de ses flics, de ses tortionnaires et de ses mouchards n'est pas de trop.

Partager