Parti Socialiste : "ambitions démocratiques" et... espoirs électoraux !06/07/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/07/une-1721.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Parti Socialiste : "ambitions démocratiques" et... espoirs électoraux !

Sous la houlette de Martine Aubry, ci-devant ministre de l'Emploi, présentement maire de Lille, les fins penseurs du Parti Socialiste se sont réunis en conseil national pour entreprendre l'élaboration d'un nouveau projet pour 2002 intitulé modestement : "une nouvelle ambition démocratique". Il serait temps !

A en croire les premiers commentaires de la presse, ce projet serait d'importance. Il ne s'agirait de rien moins que revoir la démocratie politique, locale, sociale et civile. Toutefois, prudente et nuancée, Martine Aubry a tenu à préciser d'entrée de jeu qu'il s'agissait "de changer la Constitution et non pas de changer de Constitution", une Constitution que Mitterrand condamnait dans les années 1960, la considérant issue d'"un coup d'Etat permanent". Mais c'est si vieux tout ça... Et depuis, Mitterrand et ses héritiers on su s'en servir sans complexe.

Les premières propositions de Martine Aubry et les nombreux commentaires et amendements qu'elles ont suscités de la part des chefs de file des multiples courants concurrents et rivaux qui s'entrecroisent au sein du Parti Socialiste ne dénotent pas une hardiesse novatrice, même verbale. De la "revitalisation "du Parlement à la "modernisation "du statut de président de la République en passant par la "réforme" du rôle du Conseil constitutionnel, voire l'introduction d'une dose de proportionnelle dans les élections législatives, sans oublier la défense des cantons, ce "grand soir institutionnel" rêvé sans rire par quelques-uns risque tout bonnement d'accoucher d'une souris mort-née.

Il serait vain d'attendre de ces larbins de la bourgeoisie l'interdiction des licenciements, la suppression du secret bancaire et commercial ou la révocabilité des élus. Aux électeurs frappés par le chômage, menacés de licenciement ou payés à coups de lance-pierres les politiciens du Parti Socialiste n'ont que des mots creux et ronflants à offrir. Cela ne dupe personne, même pas eux-mêmes. Mais il faut bien parler et, dans une période pré-électorale, parler "démocratie" et même "social".

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