Corbeil-Essonnes (91) : Nettoyage urbain privatisé - précarité pour les salariés et surcoût pour les usagers06/07/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/07/une-1721.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Corbeil-Essonnes (91) : Nettoyage urbain privatisé - précarité pour les salariés et surcoût pour les usagers

Le Conseil municipal de Corbeil-Essonnes a voté un avenant au contrat de la société OTN, société privée de nettoyage urbain, à qui la mairie a concédé un secteur important de la ville. Cet avenant augmente de 400 000 F le prix des prestations de ladite société, qui passerait de 3,2 à 3,6 millions de francs. Cette hausse serait due à une "erreur" de calcul de TVA sur les prestations fournies (calcul effectué avec un taux de 5,5 % au lieu de 19,6 %). Selon la mairie, toutes les sociétés en concurrence auraient commis la même erreur !

Des sociétés qui commettent une erreur aussi grossière ? A d'autres ! Pour décrocher un marché, les entreprises privées présentent des comptes les plus alléchants possible. Pour cela, ils exploitent au maximum leurs salariés et réalisent leurs profits sur le dos des habitants. C'est cela, la privatisation des marchés publics du nettoyage urbain, des transports ou de l'eau : précarité pour les salariés et prix élevés pour les usagers.

A chaque fois qu'il s'est agi de concéder au privé des activités qui étaient effectuées auparavant par des régies municipales, les patrons (des multinationales comme Vivendi, entre autres) et certains maires complices ont invoqué l'intérêt général des usagers et de meilleures prestations à un moindre coût. Mais force est de constater que cet "intérêt général" est d'un type un peu particulier et qu'il se confond bien souvent avec celui du portefeuille de ces patrons !

Là où ces sociétés privées ont remplacé des régies municipales, cela s'est traduit par un coût majoré des prestations pour les habitants. Avec en prime une opacité sur le fonctionnement des sociétés privées pour éviter tout contrôle de la population.

Dassault justifie la privatisation d'une partie importante du nettoyage urbain de la ville par des services municipaux qui seraient sous-dimensionnés par rapport aux besoins. Mais pourquoi alors ne les adapte-t-il pas aux besoins de la ville ? Pourquoi n'embauche-t-il pas des employés municipaux ? A commencer par tous les salariés de la société OTN qui le souhaiteraient. Pour cela, il n'y aurait pas besoin de concéder des marchés publics à des sociétés privées qui s'engraissent sur le dos des habitants et surexploitent leurs salariés.

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