Vénissieux (Rhône) : Manifestation pour la défense de la clinique de la roseraie29/06/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/06/une-1720.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Vénissieux (Rhône) : Manifestation pour la défense de la clinique de la roseraie

Vendredi 22 mai, le comité de soutien de la clinique de la Roseraie, à Vénissieux, est allé manifester au ministère de la Santé, à Paris. Une entrevue avait été demandée à Bernard Kouchner, mais il n'a pas jugé bon de répondre lui-même à la délégation.

La clinique de la Roseraie est une clinique mutualiste qui, depuis 30 ans, permettait à la population de Vénissieux et des communes voisines d'avoir un service public gratuit de proximité. C'était important pour ceux qui ont peu de ressources, et ils sont nombreux dans ces banlieues.Suite à une mauvaise gestion, la clinique a été reprise par la mutualité du Rhône, qui a décidé de supprimer des activités et du personnel : depuis le 1er janvier il n'y a plus de chirurgie, et d'autres spécialités sont progressivement supprimées ; 18 licenciements sont en cours, si bien que le manque de personnel perturbe le fonctionnement des activités restantes. Pour certaines activités supprimées, il faut désormais s'adresser à la Polyclinique des Minguettes qui, elle, est privée.

Il y a un projet de construction d'un établissement hospitalier qui remplacerait les cliniques existantes, dans cette banlieue sud-est qui compte plus de 100 000 habitants. Mais en attendant qu'il existe, le seul service public hospitalier de cette zone est gravement attaqué, au profit du privé.

Suite à la mobilisation du comité de soutien et à une manifestation début avril, le maire de Vénissieux avait organisé une table ronde avec des représentants des deux cliniques, de la mutualité, de l'Agence régionale d'hospitalisation et du comité de soutien. Plus de cent personnes avaient assisté à la discussion, mais chacun était resté sur ses positions.

Une entrevue avait donc été demandée au ministre de la Santé : cent-vingt personnes se sont déplacées, avec le maire et des élus de Vénissieux. Le ministère était bien gardé par des CRS et, après une demi-heure de discussion sur le nombre de présents à la délégation, elle a finalement été reçue. Évidemment, le ministère ne sait rien et ne peut rien faire...

C'est pourtant bien le gouvernement qui décide de la politique d'économies hospitalières, qui se traduit par une situation catastrophique pour les hôpitaux publics ! Mais pour nous faire entendre, il va falloir continuer la mobilisation.

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