Abilis (Grenoble-Isère) : La détermination a payé !04/05/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/05/une-1712.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Abilis (Grenoble-Isère) : La détermination a payé !

Les travailleurs de la société Abilis, après quatre semaines de grève pour obtenir le treizième mois, une prime de transport de 300 F et le paiement intégral des jours de maladie, ont décidé de reprendre le travail lundi 30 avril, après avoir fait reculer la direction. La semaine avait été agitée : assemblée générale pour décider des actions, distribution de tracts et collecte devant le magasin Carrefour. Le lendemain, collecte de soutien devant Atofina, un des sites où les grévistes travaillent, décision d'entrer dans le site pour interpeller un directeur d'Atofina, pour qu'il intervienne auprès de la direction d'Abilis. Les grévistes lui ont fait comprendre que, s'il ne téléphonait pas, il risquait de ne pas pouvoir sortir. Du coup, il a téléphoné au DRH parisien, qui a reproposé un nouveau RV de négociations... le lendemain, dans un hôtel de Grenoble, le siège, deux fois occupé par les grévistes, étant resté fermé cette semaine. Après avoir fait le chantage sur les chantiers qu'allait perdre Abilis, le patron de Paris annonçait qu'il n'avait rien de plus à proposer. Du coup, les travailleurs qui attendaient au pied de l'hôtel décidèrent d'aller bloquer le tram. Une heure plus tard, remontée dans les locaux de l'hôtel : cette fois le patron lâcha une prime de 1 600 F annuelle, payable en deux fois dès 2002. Pour 2001, la prime sera versée en une fois en novembre. La prime de transport, passée pour 2001 à 75 F, est portée au 1er janvier 2002 à 125 F. Cela fait, en tout, pour 2001, 174 F par mois et, pour 2002, 224 F par mois. Le patron de l'agence s'est également engagé à revoir site par site les coefficients et les temps de travail, car la convention collective est très mal appliquée dans le nettoyage. Quant aux jours de maladie, le patron versera le complément à partir du quatrième jour. Enfin, le patron s'est engagé à payer à 40 % les heures de grève. Un chef particulièrement vomi est muté. Les grévistes ont exigé que le protocole contienne un paragraphe garantissant qu'il n'y aurait aucune sanction. Abilis s'est engagé à présenter la mise en place du treizième mois au niveau de la convention collective.

Alors, si les grévistes n'ont pas eu le treizième mois, ils ont repris avec le moral, car ce qu'ils ont arraché à un petit nombre (une quarantaine de grévistes actifs en moyenne) par leur détermination est loin d'être négligeable.

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