À l'issue de la rencontre du 5 avril entre les organisations syndicales et la direction, cette dernière n'a lâché que bien peu de chose : une augmentation du salaire de base de 0,7 % au 1er avril et de 0,5 % au 1er octobre 2001 et des bricoles sur diverses gratifications.

Quelques mesures spécifiques concernent le calcul des primes et autres compléments de rémunération des agents de conduite. Mais la direction a annoncé aussi l'entrée en vigueur de la transformation d'une partie des allocations URSSAF, payées par la SNCF, en indemnités soumises à l'impôt, mesure qui se traduirait par une perte annuelle d'environ 2 000 à 3 000 F pour les roulants. De quoi en effet se mettre en colère, car on ne voit pas pourquoi il faudrait qu'une disposition concernant la SNCF et l'URSSAF se traduise par un recul des salaires des travailleurs.

En matière d'effectifs, la direction a annoncé qu'il y aurait 1000 emplois net supplémentaires d'ici la fin de l'année (par rapport à 1999), sans précision des affectations et insuffisants de toute façon.

Enfin, en ce qui concerne la réorganisation en cours de la SNCF, le président Louis Gallois s'est contenté d'annoncer une " pause " pour permettre au " Conseil d'administration de la SNCF (...) de confirmer le caractère intégré et public de l'Entreprise ". Voilà qui ne rassurera pas grand-monde, mais convaincra, certainement, bon nombre de cheminots que ceux qui continuent ont bien raison de ne pas baisser les bras.