Échos de la grève SNCF : Au dépôt de Sotteville13/04/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/04/une-1709.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Échos de la grève SNCF : Au dépôt de Sotteville

Malgré les pressions de la direction, malgré le battage fait par les médias, à l'heure où nous écrivons les mécaniciens du dépôt de Sotteville étaient toujours en grève le mardi 10 avril.

Ce matin-là, en assemblée générale, ils étaient 136 à voter majoritairement la poursuite du mouvement. La journée d'action du 5 avril comme celle du 29 mars, qui répondaient à un appel de toutes les organisations, ont permis à d'autres établissement de se mettre en grève.

Partout, le vendredi 6, des assemblées générales se sont tenues, mais l'attitude des directions syndicales CFDT et CGT n'a pas aidé à l'extension du mouvement, même si certains cheminots avaient la volonté de continuer : c'est dans ce sens que les contrôleurs ont revoté la grève jusqu'au dimanche matin.

Par deux fois (vendredi 6 et lundi 9) les mécaniciens se sont rendus à plus de vingt aux ateliers de Quatre-Mares pour s'adresser aux travailleurs de cet atelier d'entretien. Si les ouvriers les ont bien accueillis, certains responsables syndicaux de la CGT leur ont montré dans leur intervention une hostilité certaine : " Nous ne faisons pas la grève avec n'importe qui [...] votre grève est corporatiste ", etc.

Des jeunes sont intervenus et ont réagi à ces propos.

L'attitude nationale de la CGT et de la CFDT a certainement pesé pour empêcher la grève de se propager aux autres secteurs. Mais cela n'a pas démoralisé les cheminots du dépôt, qui en veulent aux centrales syndicales et qui ont tenu sous diverses formes à montrer qu'ils avaient gardé les revendications unitaires qui concernent tous les cheminots : retrait du projet " Cap Client ", augmentation des salaires et des effectifs.

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