Caddy (Willems - Nord) : Des travailleuses en lutte13/04/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/04/une-1709.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caddy (Willems - Nord) : Des travailleuses en lutte

L'usine Caddy à Willems dans le nord (vêtements pour bébés, 154 salariés) a été reprise en 1997 par le groupe Storck, qui a décidé de transférer la fabrication des articles au Portugal et de licencier l'ensemble des salariées des ateliers de confection, soit 96 femmes. La plupart d'entre elles ont toujours travaillé là. Et le gouvernement a beau dire que le chômage diminue, il est très difficile de se reconvertir et de trouver du travail.

La lutte a été engagée pour 2 500 F par année d'ancienneté (soit 50 000 F pour 20 ans), les congés payés, les deux mois de préavis payés et non effectués, la prime d'ancienneté de 2 000 F payée en une fois au moment du licenciement et une prime de préjudice de deux mois de salaire.

Depuis le mardi 3 avril, les ouvrières dont l'atelier devrait fermer occupent jour et nuit l'entrée de l'entreprise. Le reste du personnel continue plus ou moins de travailler.

Le personnel comptait avoir des renseignements sur le montant des profits grâce au droit d'alerte que les délégués devaient déclencher au comité d'entreprise. Mais les délégués de FO, majoritaires au CE, ont refusé de le voter et envisagent surtout de " protéger ceux qui restent ". Même si cela n'empêche pas la lutte, cela a fait mal à toutes celles qui se défendent, d'autant que ces mêmes délégués ont quitté la réunion qui avait lieu avec le patron, sous prétexte que les 1 200 F de prime par année d'ancienneté qu'il proposait les satisfaisaient, eux, au mépris de la volonté des grévistes.

Les habitants du bourg, solidaires, donnent du bois pour les feux, de l'argent pour que les travailleuses en lutte puissent se nourrir sur le piquet, et même de la soupe à l'oignon comme le leur préparent les débitants de tabac de la place, et la municipalité PS a prêté un petit chapiteau.

Mais le temps est compté car la direction exerce de plus en plus de pressions et a assigné 9 salariés en justice, en demandant la libération de l'entrée pour laisser passer les camions.

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