Atelier de la SNCM (Marseille - Bouches-du-Rhône) : Grève pour des embauches13/04/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/04/une-1709.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Atelier de la SNCM (Marseille - Bouches-du-Rhône) : Grève pour des embauches

Une grève vient de se dérouler à l'atelier de la SNCM, la Société Nationale Corse-Méditerranée à Marseille, où travaillent 88 personnes.

La grève est partie sur deux problèmes : celui des embauches de travailleurs en contrat à durée déterminée (CDD) et celui d'une prime de 1 300 F que ne touchent pas les nouveaux embauchés, des jeunes ou des moins jeunes embauchés il y a environ deux ans. Or les salaires sont bas et eux gagnent moins de 6 500 F net. Depuis cette époque la question ferait partie des négociations, sans résultat.

Ce qui a déclenché la grève est le refus de la direction d'embaucher trois ouvriers en CDD. L'un d'eux travaille depuis 15 mois avec des contrats renouvelés à chaque fois.

Une assemblée générale appelée jeudi 29 mars au matin a réuni la quasi-totalité de l'atelier. Les jeunes étaient les plus indignés. La majorité s'est prononcée pour faire grève pour obtenir l'embauche des trois CDD et pour que les nouveaux embauchés touchent la prime. Les responsables de la CGT présents, eux, pensaient que la grève n'était pas utile puisque le problème était en négociation.

À 13 h 30, les syndicalistes annonçaient que la direction acceptait l'embauche de deux des CDD. Ils craignaient que la grève ne soit néfaste à cause de la concurrence qui menacerait l'entreprise. Mais la majorité s'est prononcée pour continuer la grève car il n'était pas question qu'un CDD reste sur le carreau.

Le lendemain, lors de l'AG de vendredi matin, les syndicalistes nous dirent que la direction s'engageait à embaucher les trois CDD. La reprise immédiate du travail ne fut cependant pas acceptée : il restait la question de la prime, toujours en suspens. Et la grève continua encore toute la journée de vendredi. Celle-ci se passa à discuter, et le soir, il était décidé d'arrêter le mouvement. Mais les jeunes se disent prêts à le reprendre si le 30 avril ils n'ont pas obtenu la prime.

Toujours est-il que ces deux jours de grève se sont avérés plus efficaces que des mois de négociations.

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