"Libération"... du salaire du patron23/03/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/03/une-1706.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

"Libération"... du salaire du patron

Libération n'est pas paru vendredi 16 mars. Les grévistes contestaient les augmentations dérisoires octroyées au plus grand nombre par la direction, alors que, dans le même temps, deux dirigeants du journal, dont Serge July, fondateur et rédacteur en chef, voyaient augmenter leur salaire de 30 % : 200 F de plus du côté des bas salaires, et 20 000 F pour July et son adjoint !

En outre, à l'occasion des discussions salariales, les salariés de Libération ont découvert que l'ex-maoïste July s'était pris d'affection pour des stock-options.

Mais il y a belle lurette que July a troqué le "petit livre rouge" de Mao pour les livres de comptes et que l'actuel Libération n'a plus rien de commun avec celui des origines, anticonformiste et contestataire, à part le titre. Entre-temps, July, comme d'autres, a rejoint la tribu de la gauche-caviar, et des groupes capitalistes sont entrés dans le capital du journal.

Etre de gauche est une chose, mais quand le prix du caviar est ce qu'il est, adieu les vestiges du vague égalitarisme salarial des anciens temps. Voici que le "camarade" July, pas très camarade, libère totalement... son salaire et laisse en plan celui des autres.

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