Banques : Bénéfices en plein boom !16/03/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/03/une-1705.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Banques : Bénéfices en plein boom !

A quelques jours d'intervalle, les présidents de la Société Générale, du Crédit Lyonnais et de BNP-Paribas viennent d'annoncer leurs résultats pour l'année 2000.

Les banquiers ne cachaient pas leur satisfaction devant la considérable augmentation des bénéfices.

Le résultat net de la Société Générale a progressé de 36 % en un an, et frôle 18 milliards de francs. BNP-Paribas affiche un résultat net de 27 milliards de francs (en hausse de 57 %).

Quant au Crédit Lyonnais, il n'annonce "que" 4,6 milliards (soit + 27 %). Mais ce chiffre est obtenu après la ponction de ce que le Crédit Lyonnais doit à l'Etat pour sa participation au coût du plan de sauvetage, au titre de l'année passée et jusqu'à 2005. En fait, avant cette ponction, le résultat net était de 6,3 milliards. Il a progressé en un an de 74 %.

Le rendement des fonds propres, cher aux banquiers (ils appellent cela le ROE, de son nom anglais), a atteint 22,4 % à la Société Générale. A ce rythme, la banque double son capital en moins de quatre ans ! Le ROE de la BNP est du même ordre (20,9 %). Au Crédit Lyonnais, il est tout de même de 16,6 %.

En fait, tous les chiffres confirment que 2000 a été une année très profitable pour les banques. Rappelons que, pas plus tard qu'en janvier 2000, les banquiers justifiaient leurs attaques contre la convention collective, en prétextant qu'ils étaient pris à la gorge et ne pouvaient plus faire face aux charges, et surtout aux charges de personnel !

Ils ne se sont d'ailleurs pas privés de bloquer nos salaires, de réduire les effectifs et d'aggraver nos conditions de travail.

BNP-Paribas a supprimé 2 335 postes en un an. Au Crédit Lyonnais, la direction vient récemment d'annoncer qu'elle entendait supprimer encore des emplois, notamment dans les centres administratifs, et surtout dans les direction fonctionnelles.

A propos de celles-ci, le directeur général a précisé : "Elles n'ont pas connu une réduction proportionnelle à celle vécue par l'ensemble de la maison. Il faut désormais procéder à cet allégement". Les menaces sont claires, d'autant que, de son côté, le PDG insiste aussi sur la nécessité de "réduire les coûts" (traduisez : réduire les effectifs).

Bref, les attaques passées contre le personnel ont largement contribué à augmenter les bénéfices. Ces attaques, les banquiers veulent les poursuivre.

Les patrons des banques joignent l'arrogance à l'opulence. Ils méritent de payer, et pour l'une et pour l'autre.

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