Où il y a des gènes, il peut y avoir des sous16/02/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/02/une-1701.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Où il y a des gènes, il peut y avoir des sous

La nouvelle publication du génome humain (et il y en aura d'autres, car le décryptage de ce génome est loin d'être complet) a fait couler beaucoup d'encre. Mais plus qu'un événement scientifique, c'est d'un événement économique qu'il s'agit, car pour la société Celera (la bien nommée ?), la manoeuvre consistait avant tout à prendre date pour pouvoir déposer le maximum de brevets concernant des gènes. Même pas de faire breveter une invention, mais une découverte de ce qui existe naturellement. Ah, si le premier homo erectus qui avait remarqué, il y a quelques centaines de milliers d'années, que le feu était reproductible avait pensé à le breveter, quelle fortune il aurait pu faire !

Cette publication a eu un premier résultat positif pour Celera : la valeur de ses actions a grimpé de plus de 8,5 % lundi 12 février, à la Bourse. Mais que penser de cette société où la recherche médicale est avant tout un moyen de faire du fric, et accessoirement seulement destinée à mieux soigner les hommes ?

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