La prime pour l'emploi... pour éviter d'augmenter les salaires16/02/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/02/une-1701.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

La prime pour l'emploi... pour éviter d'augmenter les salaires

La prime pour l'emploi décidée par le tandem Fabius-Jospin, a été votée par les députés. Ceux du PS et du PC ont voté pour, les Verts et la droite se sont abstenus, les premiers ayant tenu à souligner que cette mesure était à "moitié bonne", les seconds "qu'elle allait dans le bon sens". Voilà une belle unanimité pour louer une mesure concoctée pour suppléer aux ristournes sur la CSG envisagées pour les plus bas salaires dans la loi de finances pour 2001 mais refusées par le Conseil constitutionnel car génératrice, selon cette docte institution, d'inégalités ! On connaît l'extrême sensibilité de ce Conseil sur ces problèmes !

En conséquence, un célibataire au SMIC ne devrait percevoir à ce titre que 1 500 F cette année. Comme on peut en juger, les plus bas revenus devront continuer à s'armer de patience et renoncer à rêver de folies. Les patrons, eux, peuvent tranquillement continuer à jouer en Bourse avec leurs profits, Jospin ayant récusé l'idée d'une hausse du SMIC et des bas salaires. Le Parti Communiste, qui s'était dans un premier temps déclaré favorable à cette mesure plutôt qu'à un système dit "d'impôt négatif", s'est rangé derrière le point de vue de Jospin et de Fabius. Maxime Gremetz se contentant d'espérer que cette mesure n'incite pas les patrons à geler les salaires, sans préciser toutefois pourquoi ils se gêneraient.

Un peu d'argent des fonds publics va donc être saupoudré sur les plaies sociales les plus saignantes, sans qu'il en coûte un seul centime au patronat.

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