Île de la Réunion : Jospin est venu rassurer les patrons.02/02/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/02/une-1699.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Île de la Réunion : Jospin est venu rassurer les patrons.

La visite de Lionel Jospin à la Réunion, du 25 au 27 janvier, coïncidait avec le moment où le patronat et les hommes politiques de l'île s'agitaient au sujet des modalités d'application des différentes mesures prévues dans la loi d'orientation.

Le premier jour de son voyage, Jospin a invité les chefs d'entreprise à un débat dans un grand hôtel, où il a tenu à montrer que son gouvernement est bien à leur écoute. Avec les quatre ministres qui l'accompagnaient, il leur a assuré que les mesures sont appliquées dès maintenant, plus particulièrement pour les baisses de charges sociales patronales , a-t-il tenu à préciser. Et pour qu'aucun patron ne puisse douter, Jospin avait amené dans ses valises les décrets sur lesquels les deux assemblées locales devront se prononcer.

Bien sûr, Jospin dit aussi qu'il aimerait qu'en retour les patrons fassent un petit geste en embauchant ; mais il n'est pas question de les y obliger puisque le rôle du gouvernement n'est pas d'imposer mais de créer les conditions favorables pour créer des emplois . Cela veut dire que le 1,8 milliard qui va servir à arroser chaque année le patronat local ne servira en rien à combattre le chômage. Ce n'est pas une surprise, car la politique du gouvernement Jospin, comme celle de tous les gouvernements précédents, de droite ou de gauche, a consisté à aider les patrons sous prétexte de résorber le chômage. Résultat : ceux-ci empochent les subventions mais le chômage persiste. Et au final on peut être sûr que les nouvelles baisses de charges sociales patronales prévues dans la loi d'orientation ne seront aucunement efficaces pour donner un emploi aux 128 000 chômeurs que compte l'île.

Que le gouvernement puisse utiliser cet argent pour créer lui-même des emplois dans les écoles, les crèches, les hôpitaux, les transports en commun, cela Jospin ne le veut pas. Il préfère faire le pari de confiance en misant sur la bonne volonté du patronat à créer des emplois. Autant demander du lait à un bouc.

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