Rouen : Vivendi refuse de reculer... mais les grévistes tiennent bon !19/01/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/01/une-1697.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Rouen : Vivendi refuse de reculer... mais les grévistes tiennent bon !

Le mouvement des traminots de Rouen se poursuivait mercredi 17 janvier, trentième jour de grève. Rappelons que la TCAR (Transports en Commun de l'Agglomération Rouennaise), filiale de Vivendi, a décidé de licencier cinq grévistes sous prétexte d'entrave à la "liberté du travail". Un médiateur, nommé par le tribunal, n'a pas réussi à débloquer la situation.

Tout au plus la direction accepte-t-elle de verser une prime de 50 000 F aux licenciés, en échange de leur abandon de toute procédure devant les prud'hommes. Cette proposition a été ressentie comme une insulte.

Cinq traminots, grévistes de la faim, (un sixième a dû abandonner et être hospitalisé) occupent toujours le hall de la mairie de Rouen. Au treizième jour de leur jeûne, le maire PS n'avait pas daigné leur rendre visite !

Mardi 16 janvier, 150 grévistes se sont rendus en car à Paris, où ils ont été reçus par un conseiller du ministre PC des Transports, Jean-Claude Gayssot. Ils en sont ressortis avec une vague promesse d'une intervention au plus haut niveau du groupe Vivendi.

Dans la foulée, les manifestants sont allés assiéger Vivendi, près de l'Arc de Triomphe. Au bout de deux heures, deux d'entre eux ont été reçus par le directeur des ressources humaines, qui s'est simplement engagé à faxer les revendications à J-M Messier, PDG du groupe. Une tentative pour rencontrer Fabius à Bercy n'a pas abouti.

Une manifestation régionale était prévue à Rouen mercredi 17 janvier.

Par ailleurs, les fédérations CGT et FO des transports ont annoncé des actions de solidarité dans tous les transports en commun du pays, le 26 janvier. Une date qui apparaît comme bien lointaine à des grévistes qui sont dans leur cinquième semaine de grève.

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