Heudebert Toulouse : Non aux licenciements !19/01/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/01/une-1697.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Heudebert Toulouse : Non aux licenciements !

L'usine Heudebert de Toulouse est l'un des sites menacés de fermeture par la direction du groupe Danone. La nouvelle est tombée dès le 11 janvier sur les lignes. Les 144 salariés de l'usine Heudebert de Toulouse font partie de la charrette. Ces dernières années, ils ont subi la flexibilité et l'annualisation, aggravées par l'accord passé sur l'application des 35 heures. Il n'était pas rare, dans cette usine qui tourne en 3 x 8, de voir les semaines de 43 heures se succéder. Une équipe de week-end avait même été instaurée. Tout cela au nom de la compétitivité et de la rentabilité. Et aujourd'hui, un simple calcul spéculatif pour accroître des profits déjà énormes vise à les jeter à la rue !

L'usine est située tout près des quartiers de Bagatelle et du Mirail. Un nombre important de travailleurs vivent dans ces quartiers, déjà très durement frappés par le chômage. Certains travaillent depuis plusieurs dizaines d'années dans l'usine. Ils ont aujourd'hui 40 ou 50 ans et peuvent imaginer sans peine toutes les difficultés qui les attendent en cas de perte de leur emploi, surtout quand c'est le seul salaire qui entre ou encore que les deux conjoints travaillent dans l'usine...

Le choc de la nouvelle a été vivement ressenti. Beaucoup étaient effondrés, souvent en larmes. Pour l'instant, les réactions se sont limitées à deux heures de débrayage par équipe - très suivies - et à un appel à une journée de grève pour le 18 janvier, date d'un comité d'entreprise du groupe. Mais l'idée d'une grève plus dure, de la nécessité de se battre tous ensemble à l'échelle du groupe est défendue par une minorité de travailleurs, qui pense que ceux qui, comme à Calais, ont engagé le fer, sont dans le vrai.

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