Rhône-Poulenc Pont-de-Claix (38) : Le service de sécurité ne se laisse pas faire29/12/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/12/une-1694.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Rhône-Poulenc Pont-de-Claix (38) : Le service de sécurité ne se laisse pas faire

Au tribunal de Grenoble, deux procès viennent de se dérouler mettant en cause l'ancien directeur de l'usine Rhône-Poulenc de Pont-de-Claix, qui était poursuivi pour la mort d'un ouvrier de production dans un cas et dans l'autre, pour la perte de la jambe d'un travailleur, à la suite d'explosions dans deux ateliers de l'usine.

Depuis trois ans, cette usine a été morcelée en sept sociétés plus ou moins indépendantes, mais les processus de production sont restés les mêmes. Un "groupement d'intérêt économique", le GIE Spiral, est, au sein de cet ensemble, la société de services pour toutes les autres sociétés. C'est d'elle que dépend désormais le service sécurité de l'usine.

Chez Spiral, le refrain est le même que dans les autres sociétés... économies, économies..., y compris sur le service gardiennage-sécurité. Pour la direction, réduire les coûts, c'est réduire les effectifs. Les gardes en 2¥8 doivent passer en 5¥8 avec perte de salaire, et pour les postes qu'ils n'assureront plus, la charge de travail doit être reportée sur les agents de sécurité et les gardes secouristes.

Cette mesure, pour une usine de deux kilomètres de long et de six cents mètres de large, où les accidents peuvent être d'origine chimique, concerne l'ensemble du personnel. Les gardes et secouristes ont déjà, cet automne, débrayé plusieurs fois. Mais le 18 décembre, ils ont réussi une opération spectaculaire, en bloquant pendant deux heures l'entrée des camions et des voitures dans l'usine. Les travailleurs ont vu cela d'un bon oeil, et certains disent qu'il faudra s'y mettre tous ensemble pour empêcher la direction de nous entraîner dans la... "spirale" de l'insécurité.

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