Dunlop Montluçon : Grève pour dire Non au "plan social"29/12/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/12/une-1694.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dunlop Montluçon : Grève pour dire Non au "plan social"

C'est le lundi 11 décembre que la grève a commencé. Une réunion extraordinaire du CE devait discuter une fois encore des modalités du "plan social".

La direction qui a annoncé la fermeture de l'atelier "poids lourds" entend bien supprimer 550 emplois sur 1 300 en déboursant le moins possible, alors que tant Dunlop que Goodyear, qui dirige maintenant Dunlop, annoncent cette année encore de confortables bénéfices.

Alors, le 11 décembre, à l'appel de la CGT et de la CFDT, les 300 travailleurs présents décidaient d'arrêter le travail et de faire un piquet devant l'entrée principale.

Comme lors de la grève de 1984 qui avait permis de s'opposer à la fermeture programmée de l'entreprise, un grand feu était allumé, alimenté par des palettes, des pneus de tracteurs et des pneus poids lourds.

Une épaisse fumée noire s'élevait, visible de toute la ville.

Les jours suivants, de nombreuses actions allaient être organisées : blocages de trains sur la voie Montluçon-Bourges, filtrage du trafic routier sur le contournement de Montluçon. Et la production s'arrêtait complétement dès le mercredi soir, l'immense majorité des 800 ouvriers de production étant alors en grève.

La direction a assigné 16 grévistes au tribunal, fait pression sur les intérimaires, menacé d'intervention policière.

Après huit jours de grève et une manifestation de soutien de 700 personnes le lundi 18 décembre, la reprise du travail était finalement votée.

Même si nous n'avons pas fait céder la direction, nous avons montré notre volonté de dire non aux licenciements et non au "plan social" à minima qui est proposé par Dunlop.

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